Romain MARCHAL

13 D Rue Pierre Bourgeois

69300 Caluire

09.62.60.69.33

Mon enfant dort mal !

Le sommeil de votre enfant semble parfois relever de la loterie notamment pour les jeunes parents.

Pourtant il n’en est rien.

Le sommeil est régit par un ensemble de capteurs (notamment oculaire) et de rythmes qui régulent notre vie.

Les premiers mois de la vie de bébé

Le nourrisson durant les premières semaines de sa vie s’adapte peu à peu à son nouvel environnement et à son nouveau rythme.

Durant la grossesse, votre enfant était calé sur votre rythme de vie, il se manifestait lorsque le corps de maman était disponible pour lui, c’est à dire durant vos phases de repos (sieste, sommeil, etc …).

D’autre part, il n’entendait que des sons filtrés, et ne voyait qu’une très faible lumière du jour.

Enfin, il était constamment bercé par les mouvements de maman, son rythme cardiaque, et sa respiration.

Une fois « dehors », il ressent alors une forme relative d’inertie qui peu parfois être anxiogène.

Les réveils nocturnes du nourrisson

Le nourrisson ne peut physiologiquement pas faire ses nuits avant de peser entre 5 à 6 Kg, car il ne possède alors pas suffisamment de « réserves » pour tenir sans manger 7 à 8 heures de suite.

Si malgré tout, il semble les faire, cela relève de tensions internes qui lui demandent beaucoup d’énergie, et facilitent son endormissement par épuisement.

Il risque alors de ne plus les faire quelques mois après.

L’heure des réveils nocturnes n’est pas non plus un hasard.

La Médecine Traditionnelle Chinoise, vieille de plus de 5000 ans, pense qu’à chaque organe correspond une émotion et une tranche horaire de deux heures.

Les réveils entre 23h et 1h correspondent à la Vésicule Biliaire (culpabilité/rancoeur), 1h à 3h au Foie (Colère), 3h à 5h aux poumons (tristesse), et 5h à 7h au gros intestin (évacuation des stress et conflits).

Il convient également de noter deux choses importantes :

– le système digestif du nourrisson devient mature à 50 % vers l’âge de 6 mois (ce qui engendre des régurgitations, des colites, et autres troubles digestifs dans les mois qui précèdent).

– le nourrisson n’a pas de système limbique (gestion des émotions) propre avant d’interagir avec son environnement en parlant ou marchant (soit à partir de 10 à 12 mois). Il fonctionne donc en miroir avec maman jusque-là, comme tout mammifère, pour ne pas être rejeté.

On peut par extension estimer que plus maman est « zen », plus bébé aura de chance d’être « zen ».

Le sommeil du très jeune enfant (de 6 mois à 3 ans)

Le système limbique mature peu à peu durant cette phase de la vie.

Ce système qui est encore imparfait à cet âge, nous permet d’enregistrer durablement les informations importantes de notre vie (réflexes, souvenirs, etc …).

Or durant cet âge de la vie, l’enfant prend peu à peu son autonomie en acquérant la position debout, la motricité fine, le langage …

Toutes ces fonctions mobilisent énormément ses ressources intellectuelles afin d’en faire des réflexes.

L’enfant ne peut donc à la fois encoder durablement ces réflexes et gérer (hiérarchiser) ses émotions encore toutes nouvelles.

Ce phénomène engendre des gestions anarchiques des informations quotidiennes enregistrées par l’enfant et sont responsables de l’apparition des premiers cauchemars, voire des terreurs nocturnes.

On pourra alors se référer aux émotions associées aux heures de réveils pour rassurer l’enfant en l’aidant à extérioriser l’émotion (ou émotions) responsable(s).

N.B : L’énurésie (pipi au lit nocturne) peut alors faire son apparition.

Souvenons-nous que la nuit l’inconscient prend le relais sur le conscient (encore très brut chez l’enfant). C’est donc le royaume de l’émotionnel qui remplace le « rationnel » et l’éducationnel.

Le cerveau de l’enfant, bien qu’il prenne en maturité, est encore globalement régit par le cerveau reptilien (siège des réflexes archaïques relatifs à notre espèce, les mammifères).

Ces mammifères utilisent l’urine pour deux fonctions précises : le marquage du territoire, et la transmission/évacuation des messages (période de reproduction, maladie, etc …).

L’enfant, si avancé soit-il, fonctionne encore comme son lointain cousin mammifère en cas d’émotion vive qu’il ne peut exprimer autrement (compte-tenu de ses moyens d’expression encore limités) qu’en l’évacuant par l’énurésie.

Le sommeil du jeune enfant (de 3 à 6 ans)

 .

Le cerveau de l’enfant gagne en maturité.

Il a acquit le contrôle de ses sphincters (et donc de ses émotions), peut interagir convenablement avec son environnement, et est capable de se faire comprendre et de comprendre des idées partiellement abstraites.

L’enfant qui dort mal à cet âge-là est souvent un enfant qui n’a acquit que partiellement le développement de l’âge précédent.

Ce sont des enfants très en avance sur certains aspects. Or dans la nature il y a toujours une force d’équilibre. Toute acquisition prématurée d’un aspect de son développement engendre la plupart du temps un ralentissement transitoire d’un autre aspect.

Dans la majorité des cas, le développement psychomoteur (cervelet) a été aisément acquis mais le système limbique n’a pu suivre la même vitesse de développement. Les émotions quotidiennes, du moins celles ressenties de manière très forte, ne peuvent être convenablement gérées, et ressortent sous forme de cauchemars, de somnenbulisme, ou d’énurésie.

Aider alors l’enfant à développer ce système limbique en lui permettant d’exprimer ses émotions sous forme artistique (dessins, jeux de rôle, etc …) règle très souvent le problème en quelques semaines.

Le sommeil de l’enfant et du pré-adolescent (de 6 à 12/14 ans)

Les troubles du sommeil de cet âge ont souvent trois raisons majeures.

– D’une part une fatigue physique et intellectuelle liées à la scolarisation et aux déficits de sommeil chronique (un enfant de cet âge doit encore dormir au moins 11 à 13h / jour).

De la même manière qu’en tant qu’adulte, un peu de fatigue engendre un sommeil « lourd », trop de fatigue engendre des troubles de l’endormissement, des réveils nocturnes, voire une diminution de la récupération.

– D’autre part des sollicitations visuelles trop importantes via smartphones, tablettes, ordinateurs, consoles de jeux, télévision.

Les nouveaux appareils produisent des rayonnements « bleus » plus importants qui stimulent de manière trop importantes les batonnets visuels (capteurs occulaires), ce qui ralentit l’endormissement de l’enfant et engendre des hiérarchisations anarchiques des informations quotidiennes responsables de cauchemars réguliers.

– Enfin, les prémices hormonaux (surtout chez les jeunes filles à partir de 10 ans) laissant présager la puberté à venir sont responsables d’hyperstimulations de l’hypophyse et de la thyroïde engendrant une diminution de la qualité du sommeil.

Conclusion

A chaque âge de son développement l’enfant peut vivre des troubles plus ou moins importants du sommeil.

Le sommeil est une activité essentielle du fonctionnement cérébral car il permet outre le repos du corps, de hiérarchiser l’enregistrement des informations/acquisitions quotidiennes de l’enfant.

Ces troubles du sommeil trouvent leur origine le plus souvent dans un aspect émotionnel dans la prime enfance, puis dans le ryhtme de vie de l’enfant.

Respecter, autant que faire se peut, les rythmes biologiques de votre enfant, ne pas le surstimuler de manière régulière (notamment au niveau visuel), et lui permettre d’exprimer et d’être au clair avec ses émotions sont autant de règles simples qui peuvent vous permettre de solutionner aisément les troubles du sommeil de l’enfant.

Si malgré cela les troubles subsistent au-delà de quelques semaines, il convient de consulter votre pédiatre, voire votre ostéopathe.